Finistère. Un livre hommage à la poète Émilienne Kerhoas

« Soie du feu sur l’étoffe du ciel, une vie d’Émilienne Kerhoas » est un portrait croisé d’Émilienne Kerhoas sous la plume d’Alain-Gabriel Monot et l’objectif d’Aïcha Dupoy de Guitard.

Née en 1925 et disparue il y a cinq ans, fin 2018, Émilienne Kerhoas était, en toute discrétion, la plus grande voix féminine de la poésie en Finistère. Institutrice passionnée, elle avait commencé sa carrière à Saint-Cadou, au cœur des monts d’Arrée. Le nom de ce village sera le titre de son premier recueil de poèmes, publié en 1957.

Aux Éditions Calligrammes 

Depuis le début des années 2000, Émilienne Kerhoas avait établi une vive amitié et une correspondance nourrie avec l’îlien Alain-Gabriel Monot, professeur de lettres à l’Université de Bretagne-Occidentale, écrivain et critique littéraire. Très peiné par la disparition de son amie poète, ce dernier lui consacre, en collaboration avec la photographe Aïcha Dupoy de Guitard, un livre d’hommage sensible et parfait. Déroulant le fil d’une longue existence qui ne fut que recherche ardente de la beauté, l’écrivain et la photographe, tous deux talentueux, suivent, à l’unisson, la poète dans ses lieux de prédilection finistériens, de la côte léonarde aux monts d’Arrée, de la forêt du Cranou, au Faou, où Émilienne Kerhoas s’était installée le temps de la retraite venu. Ils n’oublient pas de consacrer pages et photographies à Jacques Kerhoas, son époux, instituteur comme elle et créateur visionnaire des classes de mer à Logonna-Daoulas, en 1964. Élégante fugue à trois voix tant les poèmes d’Émilienne Kerhoas complètent par leur souffle et leur rythme le fécond dialogue entre l’écrivain inspiré et la photographe hantée, ce livre de haute tenue est un précis d’émotion peignant une personnalité splendide et singulière en même temps qu’il restitue la puissance inaltérée de son œuvre poétique.