Nouveauté : octobre 2024
128 pages au format 19 x 24 cm et au prix public de 25 €
Couverture quadrichromie sur papier couché, avec rabats
Beau livre en couleur sur papier 1/2 mat blanc
Photographies d’Aïcha Dupoy de Guitard & Poèmes de Gilles Baudry
Préface d’Emmanuelle Périé-Bardout
Postface d‘Alain-Gabriel Monot
Extrait
La mer
la seule qui nous apprenne
la patience de l’horizon
reçu en héritage
la seule qui nous tienne en haleine
avec l’ostinato des vagues
le sel des larmes.
Quatrième de couverture
Infinitudes. Cet échange entre deux âmes d’enfant semble se fonder sur une question ontologique : au-delà de la ligne d’horizon, au-delà de la voûte étoilée, qu’y a-t-il ? Néanmoins, avant d’y répondre, il faut s’être soustrait des passions sociales et détaché de ses propres affaires. La pensée de l’infini suppose un état de liberté où l’on s’est désengagé du monde des préoccupations. Un état qui se caractérise par une disponibilité intérieure, une capacité à voir au-delà des apparences, un penchant pour la nature et les signes qu’elle manifeste… autant de qualités que possèdent nos deux auteurs, Aïcha Dupoy de Guitard et Gilles Baudry.
L’une est photo-poète et s’émerveille, depuis plusieurs années, devant de longs horizons océaniques, qu’ils soient ouverts sous de grands nuages ou qu’ils soient clos dans les boucles d’une rivière aux eaux dormantes. L’autre est moine-poète bénédictin, et médite la parole de Dieu dont la présence se révèle dans les branches — écritures d’arbre — couvertes de neige, ou encore dans la pluie qui recouvre la mer à la façon d’un voile. « Dieu ? C’est-à-dire l’averse qui a choisi de tomber ici. Elle qui aurait pu tomber un peu plus loin dans ce petit bois : en cela le hasard, en cela divine. » Ou, selon Yves Bonnefoy, une approche sensible de la transcendance.
Commune et partagée, leur pensée de l’infini est donc loin d’être abstraite. Au contraire, elle s’incarne dans le paysage maritime d’une rivière serpentine, aux pieds du Menez Hom. Car derrière les épaules de la photographe qui filme l’horizon à la manière d’un peintre, derrière les épaules du poète qui posent ses mots sur la page — comme le fait la mer, avec les galets sur le sable humide, en se retirant —, il y a la présence de tout un pays, un « arrière-pays ». C’est celui-là que vous allez entrevoir ici !
Yvan Guillemot